Trois ans après sa création, Me and That Man, le projet solo de folk blues de Nergal revient avec son deuxième album, New Man, New Songs, Same Shit, Vol. 1. Un chef-d'œuvre dynamique et diversifié encore meilleur que son prédécesseur. On y retrouve de nombreux artistes, tous excellents, qui apportent cet aspect presque parfait à l'album.
C'est donc trois ans après sa création que Me and That Man, le projet solo de folk blues de Nergal (Behemoth) revient avec son deuxième album, New Man, New Songs, Same Shit, Vol. 1. À sa sortie, le premier album du combo, Songs of Love and Death, avait jeté un sort sur le monde. Aujourd'hui, le mystérieux collectif s'est dépassé avec sa nouvelle offre envoûtante à savoir : des paroles menaçantes, du blues, du folk gothique et enfin d'influence country. L'album passionnant voit des icônes de la musique lourdes notables telles que Corey Taylor (Slipknot), Brent Hinds (Mastodon), Matt Heafy (Trivium) et Sivert Høyem (Madrugada) rejoindre le pacte avec le diable.
New Man, New Songs, Same Shit, Vol. 1. débute avec "Run With The Devil" premier single du groupe dévoilé sur lequel Jørgen Munkeby apporte sa contribution au chant. On retrouve également du saxophone qui tisse tout au long de ce morceau un hymne blues-rock qui piétine avec un tempo plutôt optimiste. On passe rapidement à un son plus bluesy et country avec "Burning Churches" qui met en vedette la voix rauque de Mat McNerney (Grave Pleasures). Il est difficile dans cette chronique de ne pas évoquer toutes les chansons de l'album puisque chacune d'entre elle contient de nouveaux invités. Néanmoins, certaines d'entre elles ressortent plus comme "By The River" avec son excellent solo de guitare ainsi qu'avec la présence d'Ihsahn (Emperor) au chant. D'ailleurs, nous ne sommes pas le moindre du monde étonné de le retrouver puisqu'il vient du même monde musical que Nergal.
Une seule chanson ne comporte pas d'invité spécial, "MÄ™stwo" et on se doute qu'il s'agit de Nergal au chant clair, d'autant plus parce qu'elle est chantée en polonais. Un véritable plaisir de l'entendre chanter avec sa voix claire. Ainsi sur cet album, on a le droit à la participation de voix aiguës comme très grave, mais aussi à celle de guitariste comme Rob Caggiano de Volbeat. A noter que "Deep Down South" nous présente la première et seule voix féminine de l'album avec Johanna Sadonis (Lucifer). Une chanson totalement country, presque toute droite sortie du far west. Johanna est accompagnée au chant par Nicke Anderson (Entombed) ainsi que par un harmonica, une mandoline et un violon. Rien que ça!
Nous vous parlions plus haut de la voix rauque de Mat McNerney mais c'était sans compter celle de Jerome Reuter (Rome) que l'on retrouve sur "Man Of The Cross". Elle est complètement hypnotisante au point où la chanson vient à transmettre une certaine tension sombre tout le long de sa durée.
Behemoth, le principal groupe de Nergal, était récemment en tournée pour ouvrir les concerts de Slipknot, alors c'est encore sans étonnement que l'on retrouve Corey Taylor sur "How Come?". Le chanteur de Slipknot est en plus de cela accompagné par Brent Hinds (Mastodon) et Rob Caggiano (Volbeat) à la guitare et chacun d'entre eux nous offre un excellent solo. Ce morceau est probablement l'un des meilleurs de New Man, New Songs, Same Shit, Vol. 1.
Cet opus se termine avec la triste ballade country "Confession", réalisée avec Niklas Kvarforth (Shining SE). Elle se veut bouleversante et puissante, on y découvre un Niklas au début calme mais qui vient rapidement rappeler d'où est-ce qu'il vient : du black metal. La chanson explose complètement et change du tout au tout, Niklas se met à hurler et batterie et guitares se déchaînent en une déferlante de mélodies typiques au black metal. Un titre qui en fait un album hors concours et qui nous clou sur place car on ne s'attendait absolument pas à cela.
En définitif, New Man, New Songs, Same Shit, Vol. 1 est diversifié, un chef-d'œuvre dynamique qui présente Nergal sous un jour complètement nouveau, offrant un fort contraste avec le sons plus lourds de Behemoth. On y retrouve de nombreux artistes aussi excellents que talentueux à découvrir ou à entendre sous une nouvelle facette. Le mal n'a jamais été aussi bon et l'album s'écoute sans modération.
Sortie le 27 mars chez Napalm Records.
Tracklist :
01. Run With The Devil, feat. Jørgen Munkeby (Shining NO)
02. Coming Home, feat. Sivert Høyem (Madrugada)
03. Burning Churches, feat. Mat McNerney (Grave Pleasures)
04. By The River, feat. Ihsahn (Emperor)
05. Męstwo
06. Surrender, feat. Dead Soul and Rob Caggiano (Volbeat)
07. Deep Down South, feat. Johanna Sadonis (Lucifer) / Nicke Anderson (Entombed)
08. Man Of The Cross, feat. Jerome Reuter (Rome)
09. You Will Be Mine, feat. Matt Heafy (Trivium)
10. How Come?, feat. Corey Taylor (Slipknot / Stone Sour) / Brent Hinds / Rob Caggiano (Volbeat)
11. Confession, feat. Niklas Kvarforth (Shining SE)
Photos : Grzegorz Golebiowski.