Bad Choice – Walk on Mars

Le trio breton de Bad Choice sort son premier album Walk on Mars le 11 avril. Ils sont des Côtes d’Armor et jouent un rock bien énervé aux multiples influences. On y retrouve Frank (interview à lire ici) à la guitare et au chant, Julien à la batterie et Thibault à la basse et au piano.

Ces passionnés de rock’n’roll sortent un album très bien pensé, joliment produit fruit d’un long travail qui a débuté en 2018. Bad Choice nous propose un bel équilibre entre cold wave et rock doté de riffs bien aiguisés. Ils peuvent jouer sur des passages toute en délicatesse avant de vous envoyer une claque au détour d’un refrain (« Remember ») pour ensuite exploiter une face plus punk rock avec une rythmique bien relevée dans un esprit 80’s comme avec « J’ai peur » ou le sautillant « Kiss Me ».

 

La voix chaleureuse de Frank « The Preacher » va nous balader dans un americana du plus bel effet où les notes de guitares nous égrènent un chemin tout tracé. L’âme d’un Johnny Cash survole cette ballade agrémentée d’un solo de guitare saturé assez enivrant et psychédélique.

Les Doors chantaient « LA Woman », Bad Choice chante « LA The Witch » où le timbre de la voix, presque timide au départ s’affirme par la suite avec un son de guitare qui n’est pas sans nous évoquer celui de The Edge (U2).

« La chaux » et ses accords bien profonds sont là pour nous bercer vers un doux cauchemar. La voix de Frank se lâche et passe ensuite à un cri de rage profond et désespéré, comme sur l’émouvante balade rock « Heaven » et sa mélodie qui ne laisse pas insensible débouchant sur les vocalises qui poussent assez haut avec un son de guitare saturé à souhait sur le solo. (« The Sun » est dans la même veine avec une voix encore plus épaisse).
 

Bad Choice


Le titre éponyme et sa rythmique old school nous fait sortir du placard à balais d’un vieux Cure qui aurait trainé avec des punks perdus dans un Piccadilly pluvieux et désespérant.

Avec « Amy » (Amy Winehouse) on possède là une perle, un diamant brut et noir qui va retourner l’âme de certains. La mélodie au piano va faire chavirer des cœurs et faire couler les larmes. C’est un hommage poignant à celle qui vivait sa vie comme bon lui semblait sans se poser des questions. Le titre au gré des notes nous fait voyager sur des montagnes russes de sentiments passant de longues montés d’adrénaline à des chutes vertigineuses de bad trip qui allaient à la longue s’avérer un bad choice… la voix nous ensorcelle reprenant un refrain que l’on voudrait entendre à l’infini avec la délicatesse de ces notes de piano.

On termine par « Je rêve » moment intense de Walk on Mars où les paroles de Frank sont émouvantes nous faisant penser à un Bashung ou un encore un Eiffel.
Avec leur premier album (avec le soutien d’une cagnotte en ligne chez Leetchi), Bad Choice a su synthétiser leurs différentes influences en sortant un album qui leur est propre : un rock délicat, sensuel, émouvant et gorgé de feeling.

Sortie le 11 avril 2020
 

NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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