SOMA – Nobody’s Hotter Than God

Après un premier album plein de vitamines rock, on attendait SOMA au tournant. Jewel & The Orchestra nous avait charmés en 2010 par son énergie, ses riffs, et des titres tels que ‘’Get Down’’. Deux ans plus tard, le quatuor revient avec Nobody’s Hotter Than God. Cet album a été mixé au studio Sound Factory, à Los Angeles par Tony Hoffer (Depeche Mode, Beck, Suede, Phoenix, The Kooks). L'Américain a eu un coup de cœur pour nos petits Français.
 

soma, nobody's hotter than god, 2012, rollercoaster

 

Tout en restant dans une lignée rock, l’opus offre un choix éclectique d’ambiances. Le groupe passe avec aisance d’une humeur à l’autre. On retrouve ainsi des titres posés comme le nonchalant ‘’MLK’s carol’, le mélancolique ‘’The Brightest Side’’ ou ‘’Letters To Unwrite’’ et sa basse enchanteresse. Mais à faire trop doux, on fait aussi des ratés. SOMA a voulu se la jouer romantique sur la ballade ‘’Mourning Cain’ accompagnée d'un piano, mais ce titre perd rapidement tout intérêt, bien qu’il clôture le disque en douceur. Le seul gros moment de faiblesse de la galette.

Heureusement, on a aussi des titres plus enjoués comme ‘’Rollercoaster ‘’ aux intonations plus pop et dansantes. La folie du groupe ressort sur ‘’Several Days’’. Le genre de titre vous donnant envie de taper du pied. Quant à ‘’Henry VIII’’, elle nous entraine dans son tourbillon musical grâce à son côté épique.

Le titre le plus surprenant est le très eighties ‘’Nowhere Fast’’ avec ses résonnances New Wave. On peut aussi accorder une mention spéciale à ‘’Nobody’s Hotter Than God’’ avec sa magnifique instru sonnant façon médiévale sur les très jolis couplets.
 

Et outre des musiciens connaissant plutôt bien leur métier, on peut également savourer la voix vrillante d’un chanteur de qualité. Lionel Buzzac est capable de monter dans les aigus tout comme il est capable de descendre dans les graves (ce qui n’est pas sans rappeler un certain Matthew Bellamy).

 

Dans l’ensemble, c’est un album plutôt charmant et envoûtant. Les mélodies s’enchaînent avec fluidité et harmonie. C’est un album mature, et même si nos SOMA se sont imposés comme une valeur sûre du pop-rock français, on jurerait qu’ils nous viennent de l’autre côté de la Manche. Ils ont une marque de fabrique très british. Ils caressent le rock doux avec délicatesse et élégance. Malheureusement, ils ont en grande partie canalisé l’énergie qu’ils nous avaient balancée à la figure avec leur précédent effort. Les garçons nous montrent un visage trop lisse sur cette galette. Cela aurait été moins décevant s’il avait été question d’un premier opus. Mais là, on s’attendait à retrouver cette fougue qui nous avait tant enthousiasmés il y a deux ans. Il n’y pas de réel gros tube pour nous faire transpirer. Rien qu’un, ça fait toujours du bien venant d’un groupe aussi agité que SOMA. Cet album manque tout simplement de pêche. Espérons que cela secouera un peu plus le prochain.


Tracklist

   Silver spleen
    Rollercoaster
    The brightest side
    Mlk 's carol
    Henry VIII
    Nowhere fast
    Letters to unwrite
    Nobody's hotter than god
    Several days
    Punch the clock
    Mourning cain

NOTE DE L'AUTEUR : 6 / 10



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