Par notre collaborateur Gonzo
Non, ce n’est pas le side project de Sangoku, et ce groupe n’a pas joué avec Ariane pour la bande son de Dragon Ball !
Il est 15h00, sous un soleil de plomb devant la Main stage. D’ailleurs, on ne remerciera jamais assez les organisateurs du Sziget d'avoir prévu des brumisateurs sur le public de la main stage !! Branle bas de combat sur scène, les techniciens s'affairent pour installer un nombre impressionnant de percussions et autres instruments que je n’ai jamais vus auparavant !
Gocoo rentre sur scène sous les applaudissements d’un public venu en masse pour les voir. Les japonais gardent le sourire aux lèvres ; un sourire qui ne s’effacera pas un instant tout le long du set. Gocoo, c'est donc... Un groupe japonais de percussions à majorité féminine, pratiquant une musique mélangeant traditions japonaises et rythmes contemporains. Des rythmes effrénés, on ferme les yeux et on se laisse entrainer par des mélopées étranges mais ennivrantes littéralement venues d'ailleurs.
Gocoo passe aisément d’un style pop occidental à un rythme oriental. Mélangeant tambours, percussions, cuivres et danses, cela reste impressionnant de précision ; un vrai spectacle visuel et sonore. Tout en harmonie et en douceur, le groupe sait aussi envoyer le bois quand il le faut en jouant des rythmes martiaux proches des tambours de guerre et fait preuve d'une énergie inépuisable tout au long de leur prestation, chaque membre étant toujours en mouvement. Les corps accompagnent chaque coup et la performance physique contribue à nous faire ressentir la prestation, entre transe et extase.
Tout le monde danse dans le public, yeux fermés, j’aurai bien imaginé un Sepultura jouer avec eux à la manière des Tambours du Bronx ! Exceptionnel, beau, ennivrant, envoûtant…. Je n’ai pas assez d’adjectifs pour décrire ce concert. Je recommande à tous d’aller les voir pour une performance certes éloignée des standards du "concert" classique, mais fascinante !