Express EP #18 : Mojo Sapiens, Shaken Soda, Neil Young, Big Scenic Nowhere, The Diogenes

Avec l'Express EP, découvrez cinq courtes galettes qui nous ont séduits ces derniers temps. 
Pour cette dix-huitième édition, vous pourrez découvrir les EP de
 Mojo Sapiens, Shaken Soda, Neil Young, Big Scenic Nowhere, The Diogenes.

Mojo Sapiens ST
Sortie le 16 octobre - par Yann Landry

De Mojo Sapiens, on ne sait pas grand chose puisqu'il s'agit ici avec A Fistful Of Mojo du premier album des Strasbourgeois. On sait que les membres proviennent d'autres groupes de la ville, et ce de plusieurs styles comme tout d'abord au chant Mr.E, MC de groupes de hip-hop, le claviériste Leopard Da Silva vient de la soul et enfin le chanteur guitariste Victor Sbrovazzo que l'on connaît dans nos colonnes pour ses magnifiques albums avec le groupe de heavy blues Dirty Deep.

Ici, le défi est de faire adhérer trois styles bien distincts en les faisant cohabiter sur 6 titres, exploit déjà réalisé avec une reprise hommage à Muddy Waters sur « My Mojo » enregistré l'an dernier et qu'on l'on retrouve ici en toute fin d'EP. On pourrait parler de régénération de styles old school comme le blues et la soul en les faisant prendre ici au chant le train de la cavalcade actuelle du rap. Mais comme à peu près tout vient du blues, chaque style s'intègre harmonieusement aux chansons. Ecoutez dont le méga actuel "No Need" pour être convaincu du bien fondé de cette diabolique alliance.


Shaken Soda – ST
Sortie le 16 octobre - par Yann Landry

Ce jeune groupe toulousain à l'esthétique et au style bien prononcés présente sa première production de 5 titres. Le groupe a été créé par Pierre Boulay (pas le compositeur de musique classique, hein) à son retour d'Angleterre, nous apprend le communiqué de presse. Le chanteur bassiste s'associe il y a presque 2 ans avec le guitariste Olivier Castellat et le batteur Mikaël Torren. Ensemble le trio forme un combo des plus explosifs et vivifiants, ce qui est parfait pour contrer la morosité compréhensible de notre funeste époque. L'EP qui se veut dans la lignée de Foals ou Block Party propose de la dentelle rock funky.

Si le jeu de la batterie nous met direct en joie avec ses chaloupages, saccades et son tonus, l'on peut dire aussi que le lien avec la basse et la guitare est réussi tant les trois instru sont sur la même ligne dansante, avec quelques digressions oldschool pleine d'humeur comme le pont de "My Barbarella". Heureusement pour cette ensemble hyper dynamique, le titre central "Forest" offre un répit nécessaire comme ballade Foalesque justement. L'EP finit comme il a commencé, sur les chapeaux de roues ! On a affaire à un trio sur lequel il faudra compter dans les prog' quand les concerts et festivals pourront reprendre. Un jour... 


Neil Young - The Times
Sortie le 18 septembre chez Warner - par Thomas N.

Que peut faire un artiste prolixe qui a commencé sa carrière dans les années 60 et qui n’a jamais cessé de composer et sortir des albums au fil des ans ? Surtout après ce début d’année reclus, le grand Neil Young ne pouvait faire autre chose que nous livrer une nouvelle production. Difficile dans cette masse de sorties et cette vie dédiée à ses instruments de mettre un nombre sur l’album The Times, certains fans sauront sans aucun doute nous reprendre, mais nos comptes avoisinent plus de quarante albums, une dizaine de live et autres compilations et EP.

Composé de sept titres enregistrés pendant le confinement dans le cadre des Fireside Sessions (sessions vidéos filmées dans le ranch de Young) le mini-album réuni des versions acoustiques de 7 morceaux dont une reprise du classique de Bob Dylan « Times They Are A Changing », et une version avec des paroles actualisées de « Lookin' For A Leader ». Sans aucun changement sur son style, toujours engagé et fidèle à lui-même (ses chansons sont à charge en cette année électorale US), sa musique et son timbre de voix reconnaissables aux premières secondes d’écoutes, Neil Young l’homme au caractère trempé livre un énième album semblable et symétrique suite au déterrage un peu plus tôt dans l’année de Homegrown.
 


Big Scenic Nowhere Lavender Blues
Sortie le 26 octobre chez Heavy Psych Sounds Records - par Thomas N.

Il n’y a pas que les artistes les plus connus comme Brant Bjork ou Nick Oliveri qui ont le droit de profiter de leur passé… ou parfois vivre dessus, c’est ce que se sont dit les compères Bob Balch, Gary Arce, Tony Reed et Bill Stinson qui ont eux aussi participé à cette aventure du début des années 90 du désert rock californien en étant impliqué dans les projets Fu Manchu et Yawning Man. Il est bien entendu qu’avec ces cartes de visite, les quatre musiciens peuvent légitimement prétendre à se faire signer par une maison de disque et sortir une production.

Les voilà donc à l’œuvre avec l’EP Lavender Blues, une mini galette de seulement trois titres. Peu de chansons oui mais un premier titre du nom de l’album d’une douzaine de minutes de rock blues atmosphérique qui laisse la place à l’expression des instruments et qui invite de l’auditeur à entrer en lévitation et se retrouver dans soi-même. Un deuxième et troisième titre qui sonnent dans la même lignée que le premier, peu de place au chant mais avec un peu plus de rythme et qui fait la part belle à la guitare surtout « Labyrinths Fade ». Des invités de choix avec des ex-Vovoid et Opeth. Un album correct qui ne révolutionnera pas le rock mais qui s’apprécie très bien en fond sonore. 


The Diogenes - Rimshot
Sortie le 1 octobre en autoproduction - par Thomas N

Ils sont jeunes, beaux et font du rock grunge bien costaud. Voici The Diogenes, groupe toulousain tout neuf dans le milieu qui sortent leur premier EP de quatre titres Rimshot. Sur une musique tonique et plutôt assez acerbe loin des standards peu originaux des copies des maîtres Nirvana, la bande des cinq comparses balancent avec force leur compos aux relents parfois heavy parfois punk. Comble de l’authenticité de ce groupe, l’enregistrement a eu lieu lors d’une session de répet’ au Studio Rimshot.

Autre qu’une production trop léchée, toutes les conditions et la franchise d’un set en boulet de canon sont réunies pour nous faire partager ce qui fait plus office d’une première démo. Est-ce le Syndrome de Diogène qui les anime ou le Club de Diogène cher à Arthur Conan Doyle qui les inspire, quoi qu’il en soit cette première production home made est un coup d’essai à confirmer. Et puis après plusieurs écoutes tout n’est pas linéaire et on est convaincu qu’il y a quelque chose à retenir. Mais parait-il d’après eux « il y a des nouveautés à venir » ah oui ? On les veut les bien ! 


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