Bafang nous avait retrourné la tête et bien fait bouger lors des Transmusicales 2018. Quel plaisir de les retrouver pour nous faire danser, même confinés dans nos salons ! Avec eux, on pourrait danser n'importe où ! Un groove de feu, une rythmique diabolique, des riffs 70's made in Africa. Un combo fatal pour s'aérer le cerveau et laisser son corps parler. Car, oui, c'est bien à ça que sert la musique, nous faire se lâcher, oublier la morosité et entrer en extase. On a grand hâte de les retrouver sur scène ! A l'occasion de la sortie de Elektric Makossa ce vendredi, on leur a posé nos traditionnelles 10 Grosses Questions.
1. Comment fonctionnez-vous lors des sessions de compositions, qui donne les idées principales, qui fait office de médiateur ?
C'est souvent un riff qui se profile ou bien un rythme de batterie ou encore des paroles qui débarquent comme ça, comme si de rien n'était.
Il n'y a pas de médiateur, nous sommes tous les deux sur un même pied de composition.
2. À quel morceau vous identifiez-vous le plus et pourquoi ?
"Ibabemba" parce que c'est le morceau le plus représentatif de Bafang et l'un des plus communicatif également.
Aussi ce morceau est littéralement un voyage dans le Cameroun, on cite plus d'un dizaine de villes camerounaises.
3. Y a-t-il un vers ou une phrase dans les paroles d'une chanson qui vous tiennent particulièrement à cœur ? Si oui, pourquoi ?
"Munjue ngo kuo nte ya mbe me o sifa" : ça veut dire "Mon amour , je t'aimerais pour toujours".
C'est notre plus beau message d'amour et cet album en parle beaucoup.
4. Quelles sont vos principales influences lorsque vous composez vos morceaux ?
Beaucoup d'artistes africains tels que Manu Dibango, Toto Guillaume, Nkodo Sitony ou encore Tinariwen, Bombino ou Mdou Moctar.
Également des artistes occidentaux comme Jimi Hendrix, Led Zeppelin, Thin Lizzy ou même Van Halen.
5. Est-ce que d’autres sujets hors musique vous inspirent dans vos chansons ?
Oui, tout à fait, par exemple la lutte des classes ou la lutte contre le racisme ou la lutte contre la connerie.
En fait, nous croyons que la musique a un pouvoir fédérateur qui peut à terme guérir tous les maux de la planète.
"Vous pouvez nous dire que nous sommes des rêveurs mais nous ne sommes pas les seuls. J'espère qu'un jour vous vous joindrez à nous et le monde ne fera qu'un..."
6. Si vous deviez écrire et composer un concept album aujourd’hui, quel thème choisiriez-vous ? Quelles influences ?
C'est déjà ce que l'on vient de faire. Elektrik Makossa, c'est un album concept qui fait le pont entre deux univers musicaux totalement opposés, l'un des concepts étant de les réunir au sein même d'une seule et unique musique. Et l'autre concept, c'est d'avoir décidé pour ce premier album de n'être que deux à jouer dessus.
7. Quelles ont été vos premières idoles musicales ?
Jimi Hendrix, Prince, Led Zeppelin, James Brown, Gary Moore, Thin Lizzy, Neil Young etc.
8. Avec quels groupes, avec quels artistes rêveriez-vous de tourner ou bien composer un album en commun ?
Tinariwen, Queens of the Stone Age, Sébastien Tellier, Paul Mcartney, Sting, Al-Qasar, Acid Arab, Sona Jobarteh, K.O.G and the Zongo Brigade, Bernard Lavilliers, Daft Punk, Jack White, FKJ, Mehdi Nassouli, Zouglou Makers et Kel Assouf.
crédit photo : Franck Blanquin
9. Quel est le premier album que vous avez acheté avec votre propre thune ? Quel est le dernier album que vous avez acheté ?
Le premier, ce serait bien From the muddy banks of the Wishkah de Nirvana et le dernier, Roforofo Fight de Fela Kuti.
10. Comment convaincre quelqu'un d'écouter votre musique de la manière la plus rapide possible, à l’image d’un Tweet ?
"Si tu veux gagner de l'argent, écoute BAFANG" ou plus sérieusement 'Si tu veux de l'ambiancement, écoute BAFANG" ou alors "Frénétique, totalement énergétique, obsessionnellement rythmique, désirs d'Afrique, super tonique, atomique !".
