Jennie Abrahamson – The Sound of Your Beating Heart


Alors que Kate Bush se fourvoie dans des albums qui virent au minable et que Tori Amos n’a pas sorti de vrai très bon album depuis longtemps, la relève pourrait venir de Suède avec Jennie Abrahamson. La chanteuse a roulé sa bosse pour d’autres musiciens avant de se lancer dans une carrière solo et de connaître le succès dans ses terres natales. C’est son dernier et déjà 3e album qui nous occupe aujourd’hui, The Sound of your beating heart, finalement distribué à grande échelle. A l’image de son titre, cet album se veut particulièrement calme et envoûtant, et seules quelques chansons et passages viendront rythmer un peu l’ensemble.

 

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Il faut reconnaître à Jennie un vrai talent pour les arrangements. La chanteuse a un don pour écrire des compositions aériennes, belles mélodies habillées de sons légers venus d’ailleurs (« Raphael » et son superbe final, « Give it up » et son instrumentation minimaliste bienvenue). Cette capacité à remplir l’espace sonore avec trois fois rien (au moins en apparence) fait très fortement penser à la Kate Bush de la grande époque. Bien sûr, Jennie est une chanteuse de son temps et sa production est moderne (comme le montrent les notes électro sur « Hole in you »), mais il est difficile de ne pas évoquer l’œuvre de sa glorieuse aînée. Jennie Abrahamson, c’est la classe, une grande qualité d’écriture, des mélodies imparables (« For a Friend », « Running »), des arrangements venus d’ailleurs et la capacité de sortir des chansons plus dansantes quand le besoin s’en fait sentir.

L’ensemble est calme, pas de doute là-dessus. Pourtant, après une courte intro toute en violons charmeurs, « Wolf Hour » est franchement dansante avec ses notes de piano martelées et ses chœurs rapides sur les refrains. Le single « Hard to come by » est plus tempéré mais n’en demeure pas moins enjoué. Une bonne façon de démarrer l’album avant de dériver doucement vers des ambiances plus feutrées et intimistes. L’album est parsemé de ces touches énergiques qui permettent à l’auditeur de ne jamais se lasser, comme la clownesque « She don’t lie ». Manque de bol, cette chanson légère fait un peu retomber le soufflé en plein milieu de l'album. Mais au final, cela n'empêchera pas les amateurs de pop finement ciselée et d’ambiances aériennes de trouver parfaitement leur compte avec ce bel album d’une chanteuse dont on entendra très probablement parler de plus en plus dans les mois et années qui viennent.

A noter qu’elle sera en concert le 26 octobre à Paris (festival MaMa), le 27 à Strasbourg (Laiterie), et le 28 à Grenoble (Le Ciel).

Note : 7,5/10

 

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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