Le jeune Alfie Templeman présente Forever Isn't Long Enough comme un "mini-album" mais avec une trentaine de minutes au compteur et une telle qualité de prodution, on peut aisément le placer parmi les plus grands de l'année. Ouais, à 17 ans seulement, Alfie vient de poser un objet hautement jubilatoire qui aura de quoi nous faire bouger cet été. Il a déjà sorti un EP Happiness In Liquid de 6 titres en juillet dernier mais aussi en 2019 Sunday Morning Cereal et Like An Animal (2018). Ici, c'est avec 8 titres que l'Anglais compte bien nous faire nous déhancher.
Hautement pop, dansant et joyeux, voilà ce qu'on peut dire sans se tromper des ce Forever Isn't Long Enough. Et rien d'étonnant que derrière le single du même nom se cache à la co-écriture Justin Young de The Vaccines. Un groove imparable aussi funk que disco, avec certes une philosophie de lycéen mais bon, le propos servant à nous faire nous trémousser, on lui pardonne volontiers, car de son propre aveu : "Je suis encore trop jeune pour donner des conseils de vie à qui que ce soit, mais cette piste pour moi raconte comment j'ai remarqué que plus vous êtes loin de vos souvenirs, plus ils sont proches de votre cœur."
Avec une discographie déjà riche de 4 EP/albums depuis ses 14 ans, Alfie compose et produit en DIY depuis ses 12 ans. Toujours pas majeur, Alfie est déjà joué et surtout bien mis en valeur par la BBC et ses DJ. Alfie est un jeune homme de son temps, avec 100 000 aboné.e.s au compteur Instagram, il intéresse directement les plateformes qui le posent déjà en tête d'affiche, comme la marque H&M qui s'est servi de son image... Début de carrière en fanfare ! Et c'est d'autant plus mérité que la musique sort magiquement de chacun de ses pores. Avec une grande variété en 8 titres, Alfie passe de titres clubesques à des ballades pop mélodieuses, où l'on peut même trouver à notre grande surprise le saxo so 80's. Pour le vieux millenial qui écrit l'article, il paraît d'ailleurs surprenant qu'un mome de la gérération Z ait tant de références et de goût pour les années 80. Une étrangeté au tableau, le "Everybody's Gonna Love Somebody" qui nous fait penser à une version vitaminée de "Somebody I used to know" de Gotye.
crédit photo : Blackksocks
40 ans de musique pop bien ingurgités par un minot qui a vraisemblablement tout compris au bizness musical et qui le fait très bien par dessus le marché ! Alfie sait créer ses ambiances, ses mélodies catchies parfaitement rythmées. Le tout même loin des standards actuels de l'electropop, peut-être devrions-nous remercier ses parents pour lui avoir fait écouter les sons de leurs enfances. Finalement, et avec une discographie massive pour son jeune âge, le seul défaut d'Alfie est la relative faiblesse de ses paroles, mais rappelons-nous de nous-mêmes au lycée et de nos notes fébriles. Laissons le temps au petit prince de la pop cool de grandir et de s'affirmer car il possède déjà un très beau jeu en main.
Sortie le 7 mai chez KOBALT / AWAL