Maxwell Farrington & Le SuperHomard – Once

Vous prendrez bien un peu de soleil dans les oreilles ? Pour le plus grand bonheur des amoureux de pop "orchestrale" - il y en a forcément parmi vous, bande de gros rockers qui cachez bien leur jeu - Maxwell Farrington (Dewaere) et Christophe Vaillant (aka Le SuperHomard) se sont trouvés. Cette association entre un australien au timbre de crooner et un avignonnais multi-instrumentiste et arrangeur, n'est pas un énième exercice de style "retro", mais une véritable réussite. Compos originales et covers sont au diapason, enlevées, exemptes de toutes prétentions : en un mot, enthousiasmantes. Une vertu dont on a bien besoin par les temps qui courent.     

Premier "coup d'éclat" titre Paris Match. Si la presse "mainstream" nous pique nos formules maintenant, on est mal barrés nous z'aut des médias indés… Bon, on va répliquer par "coup de maître", car Once, première brique de la collaboration entre Maxwell Farrington & Le SuperHomard signe le début d'un édifice qu'on espère prolifique et à l'épreuve du temps. On a pu lire ailleurs sur le web que l'australien, briochin d'adoption et l'avignonnais se seraient rencontrés il y a deux ans, lors du MaMa festival. Durant les balances du français, Maxwell Farrington chantait a cappella une reprise de Burt Bacharach. Coup de foudre immédiat ! Et nos deux compères auraient embrayé sur leurs appétences communes pour les théoriciens de la pop orchestrale que sont Lee Hazelwood ou Scott Walker. Et pour Sinatra… D'où la reprise de "The train", qui nous réconcilierait presque avec Franky the mob's lover.

Maxwell Ferrington & Superhomard © Mélanie Elbaz
Credit Photos - Melanie Elbaz

À entendre son timbre suave de crooner, on peine à reconnaître le Maxwell Farrington chanteur des Dewaere, qui éparpillait façon noise le tube des Korgis "Everybody's got to learn sometime". Nos oreilles y gagnent nettement au change et sa voix épouse totalement les somptueux arrangements pour cordes et vents de Christophe Vaillant. Au point de rappeler ceux d'un certain Neil Hannon, aka Divine Comedy ("Love", "Good start"). À l'écoute de "La mesa hotel" au titre trompeur, certains de nos confères évoquent les mannes de Morricone. On pencherait plutôt pour la bande son de "Midnight Cowboy" d'un autre grand compositeur de musique de film, Mister John Barry. Quant à "We, Us The Pharaohs" qui ouvre l'abum, il nous est difficile d'évoquer un quelconque Nous z'autres les pharaons... Si on croit le clip et les costumes de notre duo franco-australien, ce serait plutôt de romantiques pirates et de fiers matelots dont il est question. Ou alors on n'a rien compris au film !

Sorti le 30 avril chez Talitres
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NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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